Le laboratoire ESPI2R et l’Université de Paris proposent deux sessions portant sur le champ de l’immobilier dans le cadre du colloque UUGI/IGU du 18 au 22 juillet 2022.
- Pour la commission urbaine (“Re-thinking Cities and the urban : from the global to the local”, présidente : Pr Piñeira-Mantiñán), une session “Dynamiques urbaines et immobilier” (coordinateurs : F. APPENDINO, J. BLAIN, A.-C. CHARDON et M. VIGNAU, groupe ESPI)
- Pour la commission “Dynamics of Economic spaces”, pdt: Pr. Yavan), une session plus orientée vers les territoires périurbains, et intitulée “Immobilier et territoires : où et comment construire en contexte de contrainte foncière forte?” (coordinateurs : S. DEPRAZ, groupe ESPI, et R. LE GOIX, Université de Paris / UMR Géographie-Cités)
Date de soumission des résumés : mardi 18 janvier 2022.
Les propositions de communications peuvent donc être soumises directement en ligne sur le site du congrès jusqu’au 18 janvier 2022. Les résumés seront évalués par les coordinateurs et les résultats seront transmis au plus tard le 21 janvier 2022.
Public : doctorant.es, jeunes chercheur.es, professionnel.les de l’immobilier, institutions, etc. et à une audience internationale, avec une traduction simultanée français/anglais.
Session 1
DYNAMIQUES URBAINES ET IMMOBILIER
Animateurs : Federica APPENDINO, Jeffrey BLAIN, Anne-Catherine CHARDON et Mathilde VIGNAU
En mars 2020, le premier confinement français lié à la crise sanitaire de la COVID-19 a rapidement mis en lumière des inégalités et des problématiques de logements. En ce sens, au-delà d’une opportunité économique stricto sensu, le marché de l’immobilier semble s’inscrire comme un véritable objet géographique qui impulse des dynamiques territoriales en constante évolution. Qu’on l’appréhende sous l’angle des transactions, de la location de longue ou de courte durée (airbnb, ubérisation), de la gestion de patrimoine, de l’étude de mouvements de population ou encore, des processus de densification et d’étalement urbain, l’immobilier occupe une place centrale dans l’aménagement et le développement des territoires en imposant très souvent une grille d’analyse spécifique.
Afin d’étudier ce sujet, les objectifs de la session sont multiples. Il s’agit d’abord d’analyser – en mobilisant à la fois des expériences françaises et internationales – les grands enjeux territoriaux contemporains qui découlent directement ou indirectement du marché de l’immobilier. À ce titre, il convient par exemple de revenir sur les questions de la mobilité résidentielle (« exode urbain », résidences secondaires…), de l’accessibilité au logement (déséquilibres entre zones tendues/détendues, offre/demande…) ou encore de la qualité des biens immobiliers dans les contextes de villes intelligentes et durables (évolution des techniques de construction, domotique, végétalisation et effets sur les prix). Ces thématiques territoriales constituent en effet les pierres angulaires des villes de demain. Par ailleurs, cette session propose également d’identifier le rôle des principaux acteurs participant activement à l’aménagement territorial par le biais du logement. Pour ce faire, les ambitions de nombreux investisseurs (publics, privés, étrangers…) dans l’immobilier, doivent être analysées. Ce point permettra entre autres, de déterminer les objectifs visés par plusieurs projets immobiliers contemporains (immobilier de luxe, marketing territorial, patrimonialisation…). Enfin, cette session offrira l’opportunité d’approfondir les problématiques d’inégalités et d’injustices socio-spatiales à travers le prisme du logement. Il s’agit ici de montrer que, si ces inégalités existent de longue date, elles ont pu être exacerbées ces dernières années, en particulier dans le contexte difficile et très inégalitaire de pandémie internationale (mal-logement, insalubrité, précarité, inadaptation…).
Aussi, pour répondre aux nombreux enjeux soulevés, la session sera initialement structurée en deux créneaux (1h45 chacun), autour des quatre grandes thématiques suivantes : 1) L’immobilier au coeur de nouvelles dynamiques résidentielles, 2) L’immobilier et la ville durable, 3) L’immobilier face aux inégalités socio-spatiales et enfin, 4) Le territoire et les investisseurs immobiliers. Ces différentes thématiques au spectre suffisamment ouvert, offrent à une large diversité de répondants (chercheurs, étudiants, professionnels, institutions…), un cadre de réflexion autour des dynamiques territoriales et immobilières. Les lectures internationales du sujet seront les bienvenues et les communications pourront se faire en français, en anglais ou en espagnol. Si les conditions sanitaires le permettent, les interventions de cette session se tiendront en présentiel.
MOTS CLÉS
Immobilier, logement, dynamiques urbaines, villes, aménagement du territoire.
Session 2
Immobilier et territoires: où et comment construire en contexte de contrainte foncière forte?
Animateurs : DEPRAZ, Samuel, Directeur de la recherche, directeur du laboratoire ESPI2R, Groupe ESPI, s.depraz@groupe-espi.fr
LE GOIX, Renaud, Professeur à l’Université de Paris, UMR Géographie-Cités 8504 CNRS, renaud.legoix@u-paris.fr
La volonté globale de réduction des impacts territoriaux des activités humaines a conduit, au moins à l’échelle européenne, à une critique de l’artificialisation des terres et à un objectif de « zéro artificialisation nette » à l’horizon 2050 (EU, 2014). Ce contexte, marqué par les objectifs écologiques de préservation de la biodiversité, remobilise fortement d’autres enjeux économiques et sociaux, notamment en matière de politique du logement. Où construire face à la pénurie de foncier et comment maîtriser les prix pour garantir un accès équitable au logement ? Comment minimiser les impacts de l’artificialisation des terres, mais aussi comment la définir plus précisément et en mesurer la progression ? Les indicateurs sont encore non-stabilisés, tandis que les impacts sont variables selon que l’on mesure l’imperméabilisation, la connectivité écologique ou la réversibilité des processus de construction. Et comment, en amont, réguler l’attribution du foncier constructible ? Est-il possible de (re)venir à un contrôle public d’un bien rare ?
Cette session envisage donc, à une échelle internationale et comparative, des études appliquées sur quatre dimensions précises du problème, formant les quatre temps successifs des interventions sélectionnées : 1/ la mise en regard des objectifs écologiques avec les impératifs sociaux de la demande en logement, afin d’identifier les zones de plus forte tension entre impératifs écologiques et sociaux ; 2/ une discussion sur les rythmes et les mesures variables de la notion même d’artificialisation des sols ; 3/ une mise en évidence du rôle des acteurs de l’immobilier (aménageurs, développeurs, promoteurs, investisseurs, gestionnaires de biens) dans le financement et la production des territoires, la valorisation, les capacités d’adaptation des modèles à la nouvelle norme ; 4/ une approche critique des solutions et « bonnes pratiques » dans une comparaison internationale en matière de production de l’espace périurbain et de contrôle du foncier constructible.
Les participants invités à soumettre une communication dans cette session proviendront des universités spécialisées en aménagement du territoire, en économie spatiale et en immobilier-urbanisme en Europe et en Amérique du Nord : UQAM et UdeM (CAN), Université de Westminster (UK), Université d’Amsterdam (NL), Haute Ecole Charlemagne et AP Hogeschool Anvers (BE), Univ. Neuchâtel (CH), Université Pompeu Fabra (ES), ESAI Lisbonne (PT), Manhattan Institute of Management (US), mais l’appel sera ouvert à toute autre institution intéressée par le sujet. La sélection des contributions se fera en double aveugle.
La session, bilingue français/anglais, bénéficiera d’une traduction simultanée financée par les organisateurs. Elle sera organisée en présentiel sur deux créneaux (soit 2 x 1h45) et comportera 10 interventions, à raison de 15 minutes par contribution plus un débat commun pour chaque thème (15 min aussi).
MOTS CLÉS
Espaces périurbains, construction, foncier, artificialisation, logement.