Paul GourdonConvergences dans l’action publique urbaine par la circulation transnationale de modèles

Paul Gourdon, doctorant à Géographie-Cités, soutiendra sa thèse en géographie : « La coopération entre villes européennes : convergences dans l’action publique urbaine par la circulation transnationale de modèles « 

Le mardi 30 novembre à 14h

Au Campus Condorcet, Auditorium, Espace F. Héritier, Bâtiment Grand Ensemble Documentaire (GED). 10, cours des Humanités, 93322 Aubervilliers

Si vous souhaitez y participer (en présence ou en visioconférence), merci de vous inscrire en suivant ce lien : https://framaforms.org/soutenance-p-gourdon-30-novembre-2021-1637062662

Composition du jury

Myriam Baron, Professeure de Géographie, Université Paris Est Créteil : Rapporteure

Vincent Béal, Maître de Conférences en Sociologie, Université de Strasbourg : Examinateur

Emmanuelle Boulineau, Professeure de Géographie, École Normale Supérieure de Lyon :Rapporteure

Anne Bretagnolle, Professeure de Géographie, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : Directrice

Emmanuèle Cunningham-Sabot, Professeure en Aménagement et Urbanisme, École Normale Supérieure de Paris : Examinatrice

Sylvie Fol, Professeure en Aménagement et Urbanisme, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne : Examinatrice

Michel Grossetti, Directeur de recherche CNRS en Sociologie, UMR LISST : Examinateur

Résumé de la thèse

Cette thèse examine les relations politiques entre villes européennes depuis 2000. Nous analysons les systèmes de relations formés par les projets de coopération de l’Union Européenne et par les associations transnationales de municipalités, grâce à la construction de deux bases de données. Notre démarche exploratoire fondée sur l’analyse spatiale, l’analyse de réseaux et la statistique textuelle, permet de décrire l’espace européen de coopération, d’étudier les réseaux d’affiliation et d’analyser les modèles urbains qui circulent à travers ces canaux. L’objectif est de repenser le transnational comme processus à travers lequel des politiques locales sont sélectionnées, comparées et érigées en best practices, renforçant ainsi des normes d’action publique à l’échelle européenne.

La coopération entre villes se déploie sur de larges ensembles régionaux et témoigne de niveaux d’internationalisation congruents avec la taille et le statut administratif des villes. Si les plus petites villes sont moins impliquées, leur participation peut s’avérer déterminante pour gagner en visibilité et porter une voix collective. Les politiques locales, telles que médiatisées au sein des réseaux, participent à la circulation de discours sur le pouvoir urbain s’exprimant dans la langue du néolibéralisme. Toutefois, l’étude de la construction de la catégorie des « petites villes » révèle un paysage plus complexe où coexistent la tentation d’entrer dans la compétition interurbaine et des stratégies écologistes et sociales de long terme, contestant alors le tropisme métropolitain des politiques étatiques et de l’UE ainsi que les apories du développement géographique inégal inhérent au capitalisme.