Café géo
18 octobre 2022
19:00 – 21:00
Café de Flore, Paris

Avec

Nicolas Ginsburger, docteur en histoire contemporaine, membre du laboratoire Géographie-cités
Marie-Claire Robic géographe, ex-directrice de recherche émérite au CNRS, membre du laboratoire Géographie-cités
Jean-Louis Tissier, professeur émérite de géographie à l’université Paris I

« La terre, elle, ne ment pas. » Ces mots bien connus, valant slogan de la « Révolution nationale », ont longtemps fait croire que les géographes français avaient trouvé un terreau favorable dans le régime de Vichy, comme semblait le montrer sa décision de créer la licence et l’agrégation de géographie. Pourtant, si certains d’entre eux ont bien été proches des structures issues de la défaite française, par idéologie, par autoritarisme institutionnel et technocratique ou encore par opportunisme, d’autres – sans doute plus nombreux – ont été des opposants plus ou moins déclarés et engagés, parfois même d’ardents résistants ou des victimes de l’extrême violence de la Seconde Guerre mondiale. Souvent oubliés aujourd’hui, leurs parcours, témoignant de leurs refus d’accepter les idées et la politique de l’occupant et de l’État français, méritent pourtant d’être mieux connus et compris.

Nicolas Ginsburger, Marie-Claire Robic et Jean-Louis Tissier ont dirigé un volumineux ouvrage réunissant dix-huit articles qui, par l’étude détaillée d’itinéraires personnels et collectifs, jettent un regard nouveau sur cette période de la géographie française. Les trois directeurs de cette publication nous feront partager leurs connaissances et leurs découvertes lors de ce café géo.