Dans le cadre du Congrès du centenaire de l’Union Géographique Internationale (UGI) qui se déroulera à Paris du 18 au 22 juillet 2022, nous avons le plaisir de vous inviter à contribuer à la session : « Les îles à la croisée de nouvelles mobilités »
Coordinatrices
Nathalie Bernardie-Tahir, Professeure de géographie à l’Université de Limoges – Géolab UMR 6042, nathalie.bernardie-tahir@unilim.fr et Camille Schmoll, Directrice des études de l’EHESS, camilleschmoll@yahoo.fr, membre de Géographie-cités.
Cette session est soutenue par la commission « Géographie de la mer, des côtes et des îles » du Comité National Français de Géographie (CNFG).
Il ne vous reste que quelques jours pour soumettre vos résumés (en anglais ou en français) : DEADLINE le 11 janvier 2022 https://www.ugiparis2022.org/en/communications-submission/29
Description de la session
Les espaces insulaires ont longtemps été traversés par des oscillations migratoires alternant des cycles d’émigration intense dans des contextes de raréfaction des ressources ou de crises économiques, et des cycles d’immigration alimentés de retours d’anciens émigrés et de nouveaux immigrants, attirés par de nouvelles perspectives d’emplois. Si ces mouvements de balancier n’ont pas entièrement disparu et rythment encore la dynamique de certains territoires insulaires, ils se combinent aujourd’hui avec de nouvelles formes de mobilité qui participent à l’émergence d’un nouveau paradigme mobilitaire (mobility turn).
Certaines îles accueillent aujourd’hui de manière plus ou moins durable des migrants fuyant les guerres ou aspirant à de meilleures perspectives de vie. Elles sont parallèlement le réceptacle de flux touristiques majeurs mus par un désir exotisant tout autant que par les multiples potentialités balnéaires et récréatives qui s’y déploient. Du tourisme au post-tourisme il n’y a qu’un pas, franchi par des individus de plus en plus nombreux à s’installer dans les îles après avoir quitté des univers urbains et professionnels décevants, et aspirant à des projets de vie alternatifs relevant des lifestyle migration. Les migrants d’agrément (ou d’aménité) s’ajoutent ainsi aux résidents secondaires, retraités sur le retour, touristes, travailleurs, migrants de toutes natures qui circulent dans les îles et contribuent à modifier en profondeur les anciens équilibres sociétaux et identitaires.
En véhiculant de nouvelles pratiques, représentations et perceptions, forts de capitaux économiques, sociaux et culturels très divers, ces nouveaux « nomades » induisent des recompositions territoriales significatives. Mais si leurs divers investissements en font des acteurs à part entière de la vie locale, ils introduisent par ailleurs de nouveaux rapports de domination sociale et politique et réinterrogent par là-même les fondements du vivre-ensemble insulaire.