Part d’allocataires du RSA en 2021 dans les villes petites et moyennes françaises (échantillon de 333 communes)

Part d’allocataires du RSA en 2021 dans les villes petites et moyennes françaises (échantillon de 333 communes)
© Christophe Quéva.

Dates : 2025-2028

Responsable du programme au sein de l’UMR : Christophe QUÉVA

Membres de l’UMR impliqué·e·s dans le programme : Sophie BAUDET-MICHEL, Joël BOULIER, Ludovic CHALONGE, Aurélien RAMOS, Céline VACCHIANI-MARCUZZO, Djemila ZENEDI

Équipes de l’UMR impliqué·e·s: CRIA, PARIS

Transversalités concernéess : Mobilités et territoires : vers une approche relationnelle de l’espace ; Les fabriques de l’urbain : processus, acteurs, pratiques

Nom de l’institution partenaire : Université Gustave Eiffel (UGE)

Responsable du programme en dehors de l’UMR : Matthieu DELAGE

Financement : ANR

Description : Ce projet a pour objectif d’apporter une contribution théorique et opérationnelle à l’analyse de la précarité dans les villes petites et moyennes françaises, et à celle des actions publiques, associatives et solidaires mises en œuvre pour accompagner les plus fragiles. Dans quelle mesure les situations de précarité dans les villes petites et moyennes présentent-elles ou non des spécificités ? En quoi sont-elles largement invisibilisées ? Quels sont les dispositifs d’accompagnement des plus précaires mis en œuvre aux côtés ou en dehors de l’action publique ?

Le projet PREcare regroupe des chercheurs et enseignants-chercheurs en géographie (géographie sociale et urbaine, analyse spatiale), études démographiques et urbanisme et aménagement, et des représentants de Croix Rouge Mobilités. Il a pour objectif d’apporter une contribution théorique et opérationnelle à l’analyse de la précarité dans les villes petites et moyennes françaises, et à celle des actions solidaires (publiques, associatives ou informelles), mises en œuvre pour accompagner les plus fragiles. Dans quelle mesure les situations de précarité dans les villes petites et moyennes présentent-elles ou non des spécificités ? En quoi sont-elles largement invisibilisées ? Quels sont les dispositifs d’accompagnement des plus précaires mis en œuvre aux côtés ou en dehors de l’action publique ?

Le projet se fonde sur trois principales hypothèses : 1. La précarité dans les villes petites et moyennes s’accentuerait ces dernières années et présenterait des logiques spatiales à appréhender aux échelles inter- et intra-urbaines ; 2. Il s’agirait d’un phénomène assez largement invisibilisé, face à des discours et des actions misant avant tout sur l’attractivité résidentielle et économique ; 3. Les villes petites et moyennes, en raison notamment de liens d’interconnaissances facilités, seraient marquées par un rôle central du monde associatif et de formes plus informelles de solidarités locales mises en œuvre à destination des plus précaires.

En articulant analyses statistiques et cartographiques nationales et locales, entretiens semi-directifs sur le terrain et élaboration d’un documentaire vidéo, le projet PREcare ambitionne d’apporter une contribution théorique et opérationnelle à l’analyse de la précarité dans les villes petites et moyennes. Il s’inscrit au cœur de l’axe D7 Sociétés et territoires en transition et contribuera à la compréhension de la complexité des situations de précarité dans les villes petites et moyennes, de l’échelle nationale à l’échelle locale, et aux actions mises en œuvre face à la division sociale de l’espace dans des horizons non métropolitains. Il répond à une forme demande locale et nationale concernant l’appréhension des situations de précarités dans ces territoires et des stratégies d’action mises en œuvre.

L’équipe dispose d’une bonne connaissance du cadre des villes petites et moyennes et d’une solide expérience dans la maitrise des méthodes quantitatives (bases de données, indicateurs multivariés) et qualitatives (entretiens semi-directifs, réalisation de documentaires scientifiques). Les questions relatives à la précarité et aux solidarités locales ont émergé à partir de premiers travaux de terrains exploratoires réalisés à Ruffec et à Angoulême (Charente). Elles se sont articulées à de premières analyses statistiques menées à l’échelle nationale et à un partenariat avec des acteurs hors du monde universitaire, ayant émis la volonté de participer aux réflexions de l’équipe de recherche : la Croix Rouge et l’Agence Nationale de la Cohésion des Territoires.

L’enjeu du projet est, d’une part, de proposer une mesure fine et une différenciation des situations de précarité dans les villes petites et moyennes de l’échelle nationale (outre-mer inclus) à l’échelle intra-urbaine (communes-centres et aires urbaines). L’objectif est d’analyser, d’une part, les pratiques et représentations des populations en situation de précarité et, d’autre part, les types d’actions destinées à les accompagner, que ce soit dans le cadre de l’action publique, de l’investissement associatif ou encore de formes de solidarités familiales. Le projet se structure en quatre workpackages (WP) : WP1. Mesurer la précarité et les solidarités dans les villes petites et moyennes ; WP2. Appréhender les expériences sociales et spatiales de la précarité ; WP3. Analyser les actions solidaires vis-à-vis des populations en situation de précarité ; WP4. Rendre visible la précarité et les solidarités dans les villes petites et moyennes.