« Le monde, c’est nous »

L’avènement du Monde au prisme des représentations de l’espace mondial chez les lycéens

Nolwenn Azilis Rigollet, doctorante à l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne, membre de l’UMR Géographie-cités, enseignante agrégée de géographie, soutiendra sa thèse de doctorat en Géographie intitulée :

« Le monde, c’est nous : l‘avènement du Monde au prisme des représentations de l’espace mondial chez les lycéens »

le mercredi 16 février 2022
au Campus Condorcet à Aubervilliers, salle 0.004
(espace se situant au rez de chaussé du bâtiment de recherche Nord en face du CROUS).
Plan du site

Cette thèse a été réalisée sous la direction de Clarisse Didelon-Loiseau et de Magali Reghezza-Zitt et sera discutée par un jury composé de :

– Sophie De Ruffray, professeure à l’université de Rouen, UMR 6266 IDEES (rapportrice)

– Clarisse Didelon-Loiseau, professeure à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR 8504 Géographie-cités (directrice)

– Jean Estebanez, maître de conférences à l’université Paris-Est Créteil, UFR LSSH

– Sonia Lehman-Frisch, professeure à l’université de Paris Ouest Nanterre, UMR 7218 LAVUE (rapportrice)

– Magali Reghezza-Zitt, maître de conférences HDR à l’ENS, UMR 8591 LGP Meudon (directrice)

– Yann Richard, professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR 8586 PRODIG (examinateur)

– Florence Smits, inspectrice générale de l’éducation, du sport et de la recherche, IGESR (examinatrice)

La soutenance aura lieu en présentiel mais le nombre de places est limité. Il sera donc possible de la suivre en visio, en complétant ce document : https://framadate.org/46UwLi7vUPnZv3Cb

Résumé

Cette thèse de géographie porte sur les représentations spatiales des jeunes et cherche à comprendre ce que le « monde » signifie pour les lycéens. Est-ce le Monde des géographes ? Le Monde comme représentation spatiale d’un tout pertinent et d’un espace social relationnel existe-t-il au-delà de la géographie scientifique ? L’enquête a été conduite sur quatre terrains, dans des lycées français métropolitains au recrutement diversifié, auprès d’adolescents de 14 à 18 ans, scolarisés de la seconde à la terminale, à partir d’une méthodologie mixte : questionnaire en ligne, représentations graphiques, entretiens semi-directifs.

La thèse présente tout d’abord les raisons de l’intérêt porté à ces acteurs spécifiques et les questionnements éthiques et déontologiques associés. Chaque chapitre de l’analyse caractérise ensuite le monde des lycéens tel qu’il apparaît dans le matériau de recherche. Les représentations des lycéens témoignent du discours normatif de l’école et d’autres vecteurs de socialisation tandis que des mécanismes de différenciation sont mis au jour dans les représentations associées à la mobilité. Ces représentations spatiales du « monde » sont plurielles et mettent en jeu de grandes divisions, des hiérarchisations et des stéréotypes influencés par les médias et les programmes scolaires, dépositaires d’un nationalisme méthodologique.

Pour les lycéens comme pour les géographes, le Monde peut pourtant constituer un tout, un objet géographique voire un territoire ; il est approprié par le discours et des projections de mobilités futures. De manière partagée, les lycéens rencontrés ont une prise de conscience d’un destin commun qui lie les habitants du Monde, en particulier à travers des menaces pour la planète. Si le cadre national demeure le principal point de référence des lycéens pour penser le monde, ces derniers appellent à son dépassement.