Lucie K. Morisset (Université du Québec à Montréal / CÉLAT), professeure invitée à l’EHESS, accueillie au sein du laboratoire Géographie-cités, donnera deux conférences sur le thème « Paysages construits : la forme et la mémoire » en février :

  • « La fiction patrimoniale : des territoires entre exotisme et appartenance », dans le cadre du séminaire de Marie-Vic Ozouf-Marignier, « Territoire et action publique territoriale », EHESS, mercredi 14 février 2024 (14h30-16h30), campus Condorcet, Centre de colloques, place du Front Populaire, 3e étage, salle 3.08
  • « Les villes de compagnie dans les Amériques : du dessein au destin », dans le cadre du séminaire de Claudia Damasceno, « Foncier, villes et territoires au Brésil », EHESS ; mardi 27 février 2024 (12h30-14h30), Bâtiment EHESS-Condorcet, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers, salle A402, EHESS-Mondes Américains, 4e étage.

Ces conférences font suite à deux premières interventions sur ce même thème, en novembre 2023 :

« Maisons de vétérans, ranch house, bungalows : la quête nord-américaine de la maison unifamiliale », dans le cadre du séminaire collectif du Centre de recherches nord-américaines, Nicolas Barreyre, référent, EHESS, lundi 13 novembre 2023 ;

« Trajectoires locales et univers global d’une métropole au XXe siècle, Arvida, 1926-2026 », dans le cadre du séminaire de Beatriz Fernandez, « Capitales et métropoles », mercredi 15 novembre 2023.

Lucie K. MorissetLucie Morisset

Lucie K. Morisset est titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain, professeure au Département d’études urbaines et touristiques de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal et chercheure au Centre Cultures Arts Sociétés (CÉLAT).
Elle est aussi cochercheure et membre du comité de coordination de DePOT (Deindustrialization and the Politics of our Time, sous la direction de Steven High, à l’Université Concordia), membre du Board de TICCIH, The International Committee for the Conservation of Industrial Heritage, membre du Conseil d’administration de l’AQPI, l’Association québécoise pour le patrimoine industriel, chercheure associée au CRILCQ, le Centre de recherche interuniversitaire sur la littérature et la culture québécoises. Elle a présidé l’Association of Critical Heritage Studies de 2017 à 2020.

Historienne de l’architecture par formation et indisciplinée par nature, spécialisée dans l’étude de la ville et de ses représentations et dans le développement stratégique des territoires, elle s’intéresse à l’histoire des idées et des objets d’architecture et d’urbanisme et mène depuis plusieurs années des recherches sur la formation et le sens du paysage construit. Des régimes d’authenticité. Essai sur la mémoire patrimoniale (Presses de l’Université de Rennes, 2009), La mémoire du paysage (Presses de l’Université Laval, 2001) et Ville imaginaire/Ville identitaire (Nota Bene, 1999), devenus des classiques, exemplifient ces travaux. Lucie K. Morisset se penche aussi les rapports entre l’identité et la culture, tels qu’ils se manifestent par le biais des pratiques de mise en tourisme et de consécration patrimoniale, et sur les transformations des conceptions du patrimoine. Ses travaux les plus récents incluent des explorations théoriques sur les communautés patrimoniales, le patrimoine comme agent de transformation et le droit au patrimoine, dans une perspective de justice sociale, ainsi que des initiatives de recherche action sur la valorisation du territoire et le développement local.

Lucie K. Morisset a publié, entre autres, les ouvrages Territoires d’identité. Villes de compagnie du Canada (Patrimonium, 2019) ainsi que, avec Luc Noppen, Les églises du Québec, un patrimoine à réinventer (Presses de l’Université du Québec, 2005). Elle a aussi édité l’anthologie De la ville au patrimoine urbain. Histoires de formes et de sens (PUQ, 2009) et dirigé les ouvrages collectifs Patrimoines pour le XXIe siècle (2006), Quel avenir pour quelles églises ? / What Future for Which Churches ? (2006), La ville, phénomène de représentation (2011), S’approprier la ville (2015) et L’architecture de l’identité (Del Busso, 2021). En parallèle de ses travaux sur les « villes de compagnie » eux aussi menés grâce au soutien du Conseil de recherche en sciences humaines du Canada, elle termine actuellement une nouvelle monographie sur Arvida, cité industrielle planifiée sur laquelle elle dirige aussi une initiative de recherche-action et de co-construction des connaissances sur la valorisation et l’empowerment patrimoniaux en partenariat avec les collectivités locales. Elle travaille aussi sur une collection d’essais, L’esprit, la forme et la mémoire, publié aux Presses de l’Université du Québec en 2023 et sur une Anthologie du patrimoine au Québec. Elle complète présentement, avec Lucas Lixinski, le Routledge Handbook on Heritage and the Law, un nouvel essai, Émancipons le patrimoine!, et un ouvrage d’envergure sur la cité d’Arvida.