la monde : dessin de NolwenLe plus souvent, c’est depuis le point de vue des adultes que l’on étudie la géographie. Pourtant, les enfants et les adolescent·es ont beaucoup à raconter de leur rapport à l’espace, aux lieux, aux territoires. Comment, à ces différents âges de la vie, perçoit-on et se représente-t-on le monde ?

Approchons la géographie enfantine, un objet que la discipline, en particulier dans notre pays, n’aborde que depuis quelques années seulement. Et tentons de comprendre comment le monde et les cartes se déplient pour les plus jeunes d’entre nous.
Pour en parler, Quentin Lafay reçoit les géographes Anne-Cécile Ott, doctorante en géographie à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne et dont les recherches portent actuellement sur « les représentations enfantines de l’espace mondial » et  Nolwenn Azilis Rigollet, doctorante et agrégée de géographie, spécialiste des représentations du monde chez les adolescent·es, toutes deux membres du laboratoire Géographie-cités. Mais aussi, des enfants et adolescents : Violette, 8 ans, Noémie, 10 ans, Victoria, 11 ans et Ian, 16 ans.

« La conception de l’enfance, plus généralement, fait que l’on tend à considérer les enfants comme peu en capacité de produire des discours, de produire des représentations, ce qui les a longtemps mis à l’écart. »
Anne-Cécile Ott

« Il y avait ce présupposé pendant longtemps selon lequel les enfants suivraient leurs parents, leur déniant toute possibilité d’actes et également de discours qui auraient pu être pertinents pour les chercheurs ».
Nolwenn Azilis Rigollet

« Je vais plutôt dans mon quartier, parce que quand même, c’est un peu grand Paris. Je vais pas aller à l’autre bout de Paris, je suis un peu jeune. Après, dans mon quartier, oui, je peux me déplacer en pleine autonomie »
Victoria, 11 ans

(Re)écouter Anne-Cécile Ott et Nolwenn Azilis Rigollet dans l’émission Géographie à la carte, par Quentin Lafay, diffusée le 27 janvier sur France culture.