Thomas Pfirsch a soutenu son habilitation à diriger des recherches en décembre 2020 intitulée « Les espaces de la parenté en mouvement. Parenté transnationale et nouvelles migrations italiennes ». Géographe, maître de conférences à l’UPHF presso l’Université Polytechnique Hauts-de-France, il est membre associé de Géographie-cités.

Membres du jury

Virginie Baby-Collin, Professeure des Universités, Aix Marseille Université, UMR 7303 Telemme
William Berthomière, Professeur des Universités, Université Bordeaux-Montaigne, UMR 5319 Passages
Nadine Cattan, Professeure des Universités, UMR 8504 Géographie-cités – CNRS 
Adrian Favell, Professeure des Universités, University of Leeds
Michel Lussault, Professeure des Universités, Université de Lyon (ENS), UMR 5600 EVS
Adelina Miranda, Professeure des Universités, Université de Poitiers, UMR 7301 Migrinter
Dominique Rivière, Professeure des Universités, Université de Paris, UMR 8504 Géographie-Cités

« Cette habilitation à diriger des recherches propose des outils théoriques et méthodologiques pour repenser les rapports entre espace et parenté dans les sociétés contemporaines. Etudiées sous l’angle de l’ancrage local au cours de ma thèse de doctorat sur Naples, les spatialités de la parenté sont abordées ici en situation transnationale, à travers le cas des nouvelles migrations italiennes à Paris. Depuis le début des années 2000, une nouvelle vague d’émigration traverse en effet l’Italie et le Sud de l’Europe. Alors que ces départs sont présentés comme des migrations très individuelles, je montre que la parenté y joue un rôle central. Au sein de ces migrations privilégiées, la libre circulation à l’intérieur de l’UE permet un déploiement fluide de la parenté par-delà les frontières. L’approche ethnographique (des monographies familiales multisituées) révèle l’importance des liens avec leur famille d’origine des jeunes adultes italiens émigrés à Paris. Le concept de famille transnationale s’applique mal à ces migrations qui ne séparent pas des ménages mais affectent la parenté au sens large. Je mobilise plutôt les travaux anthropologiques sur la « parenté pratique », pour montrer la coproduction permanente, au quotidien, entre espace et parenté en situation transnationale. Différentes sphères de parenté (lignées migratoires, parentèles connectées et maisonnées transnationales) sont mobilisées en fonction du cycle de vie et des besoins quotidiens. Elles reposent sur les divisions genrées du « travail de parenté », mais également sur les solidarités de vicinages , lieux de quasi-cohabitation quotidienne forgeant des liens de parenté pratique durables. »