Les variations de l’insertion urbaine des gares françaises. Des infrastructures métropolitaines à trois visages : monumental, technique et serviciel
Marion Albertelli (Géographie-Cités / SNCF Gares&Connexion) a soutenu sa thèse menée sous la direction de Jean Debrie, Professeur des Universités en Aménagement de l’espace et Urbanisme (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Géographie-cités) et intitulée Les variations de l’insertion urbaine des gares françaises. Des infrastructures métropolitaines à trois visages : monumental, technique et serviciel le 16 février.
Membres du jury
Laurent DEVISME, Professeur, ENSA Nantes, UMR AAU (rapporteur)
Valérie FACCHINETTI-MANNONE, Maîtresse de Conférences (HDR), Université de Bourgogne, UMR 6049 (rapporteure)
Marco DIANA, Professeur Associé, Politecnico di Torino, DIATI (examinateur)
Nathalie ROSEAU, Directrice de recherche, École des Ponts ParisTech, LATTS (Présidente de jury)
Jean DEBRIE, Professeur, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR Géographie-cités (Directeur)
Morgane DELARC, Chargée de missions AMO, AREP (membre invitée)
Philippe DUJARDIN, Responsable du Pôle Prospective et Programmation, SNCF Gares&Connexions (membre invité)
Résumé de la thèse
Entrer dans la gare par l’insertion urbaine est l’objet de cette thèse. De nombreux travaux portent sur les mutations des gares. Ils permettent l’identification de la circulation de modèles internationaux japonais, nord-américains et européens. Dans ceux-ci, la gare n’est pas seulement une infrastructure de transport, mais aussi « une gare du peuple », « un centre civique » ou « une place publique ». Pour les acteurs de la fabrique de la ville, la gare a trois visages : monumental, technique et serviciel. Étudier la gare par le prisme de l’insertion urbaine requiert de l’appréhender comme un objet socio-technique et apporte des éléments de compréhension nouveaux, à différentes échelles, sur chacun de ses visages.
Pour ce faire, une grille de lecture a été conçue, combinant analyse de l’accessibilité, des fonctions servicielles et de l’identité socio-spatiale des gares. L’approche typologique où la typologie est un outil d’analyse plutôt qu’un résultat final a permis de traiter des relations entre acteurs, et des multiples aspects de l’insertion urbaine à partir de données qualitatives et quantitatives. Elle se fonde sur une comparaison inédite entre trente gares inscrites dans quinze métropoles françaises. Une enquête effectuée auprès de 2072 usagers, couplée à l’analyse des discours, des fonctions et des formes des gares permet de mettre en avant les échelles de relations existantes entre les gares, les territoires et les pratiques. Les résultats sont organisés selon trois types d’interface – gare-ville, gare-territoire, système gare-système urbain – pour structurer les différentes dimensions de l’insertion urbaine des gares et proposer une synthèse de leurs variations.