mappa urbisAprès Mappa insulae (Parenthèses – 2019), le collectif Stevenson publie Mappa urbis, un nouvel ouvrage consacré à la ville en cartes.

Il y eut, à l’instar de Rome, les capitales « nombrils du monde », phares spirituels des civilisations. Aujourd’hui, question villes, l’éternité n’a plus cours. Plus aucune d’elles n’est le centre ni la carte du monde.

Sous l’effet d’une modernité dévorante, elles enflent, débordant bientôt les planches des plans-guides. Parfois elles se déplacent, meurent aussi ou changent de nom.

« On me dit que certains ne s’intéressent pas aux cartes ; j’ai peine à le croire… »
Robert Louis Stevenson

Une chose reste : il n’y a pas deux cités semblables. Et quand le planisphère veut embrasser le monde, l’échelle du plan de ville fait surgir – parfois dans l’extrême détail – leurs réalités particulières.

De marbre, de papier, de tissu – et choisis tels les morceaux d’une anthologie –, les plans réunis ici convoquent la minutie cartographique et le trait à l’aquarelle, l’économie politique et la poésie, le rationnel et l’inventif…, se donnant à lire comme autant d’histoires, de rêves et autant d’aventures.

Au fil des pages, ils dessinent sous nos yeux un curieux atlas urbain qui, plus qu’à trouver notre chemin, nous invite à nous perdre.

Le collectif Stevenson est composé de cinq artistes et chercheurs : Jean-Luc Arnaud, architecte et historien, Jean-Marc Besse, philosophe, membre de Géographie-cités, Armelle Caron, artiste, Marie Chéné, artiste et Guillaume Monsaingeon, philosophe.

Stevenson (collectif). Mappa urbis. Ed. Parenthèses, coll. Arts, 192 p., 105 illustrations en couleur, 2021 est disponible en librairie et sur les librairies en ligne.