Troupeau de moutons pâturant dans un quartier du nord-ouest de Bucarest

Troupeau de moutons pâturant dans un quartier du nord-ouest de Bucarest © Carmen Rafanell, 2019

Cultiver la ville post-socialiste

L’agriculture urbaine à Bucarest, entre héritage rural et transformations urbaines

Carmen RAFANELL soutiendra sa thèse de doctorat en géographie, intitulée : « Cultiver la ville post-socialiste : l’agriculture urbaine à Bucarest, entre héritage rural et transformations urbaines » réalisée à l’EHESS /  Géographie-cités sous la direction de Jean-Marc BESSE

Mardi 26 novembre
14h
École des hautes études en sciences sociales
54 boulevard Raspail
7e étage, salle A07_37

Si vous souhaitez assister à la soutenance, merci de bien vouloir envoyer un email à : rafanellcarmen@gmail.com

Jury

Jean-Marc Besse, Directeur de recherche émérite, Directeur d’études EHESS, UMR Géographie-cités (directeur de thèse)
Jean-Noël Consalès, Professeur des Universités, Université Lumière Lyon 2 (rapporteur)
Béatrice von Hirschhausen, Directrice de recherche, UMR Géographie-cités (examinatrice)
Guillaume Lacquement, Professeur des Universités, Université de Perpignan (rapporteur)
Flaminia Paddeu, Maîtresse de conférences, Université Sorbonne Paris-Nord (examinatrice)
Samuel Rufat, Professeur des universités, CY Cergy Paris Université (directeur de thèse)
Bogdan Suditu, Maître de conférences, Université de Bucarest, Faculté de géographie (examinatrice)

Résumé de la thèse

Bucarest, capitale de la Roumanie, est porteuse d’un long héritage agricole qui perdure depuis plusieurs siècles au travers de pratiques d’autoconsommation, maintenues dans l’espace domestique ou dans des lieux occupés informellement. Les activités de jardinage et l’élevage ont constitué un moyen pour des populations d’origine paysanne de maintenir un lien avec le monde rural après leur arrivée en ville et ont aussi représenté une stratégie de survie pour faire face aux pénuries et aux crises, notamment à la fin de la période socialiste et pendant la transition post-socialiste. Cette thèse analyse ces pratiques agricoles urbaines au prisme des transformations d’une métropole post-socialiste, capitale de l’un des derniers pays à avoir intégré l’Union européenne. La recherche interroge la capacité des habitants à perpétuer et renouveler des pratiques et un mode d’habiter issus du monde rural dans un contexte présentant de fortes contraintes foncières, sociales et économiques. En analysant la manière dont se noue, autour de l’agriculture urbaine, des conflits entre des manières de concevoir, de pratiquer et d’habiter la ville distinctes, la thèse contribue à une réflexion plus large sur les modes d’appropriation vernaculaires de l’espace urbain. La thèse croise une démarche qualitative inspirée de l’ethnographie avec des entretiens, l’observation, la cartographie et la télédétection. Dans une perspective critique, cette approche confère une place centrale aux acteurs (habitants, institutionnels, privés) qui font la ville, et aux dynamiques engendrées à plusieurs échelles par l’entrée dans l’économie de marché et la conformation à un modèle de gouvernance néolibérale.