Les espaces naturels, agricoles et forestiers face aux opérations d’intérêt national : enquête au sein de quatre opérations d’intérêt national franciliennes

Marie JUSSAUME (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Géographie-cités) soutiendra sa thèse de doctorat en aménagement réalisée sous la direction de Sabine Barles : Les espaces naturels, agricoles et forestiers face aux opérations d’intérêt national : enquête au sein de quatre opérations d’intérêt national franciliennes

Mardi 26 mars 2024
à 14h
Centre Panthéon de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne
salle 06
12 place du Panthéon
75005 Paris
Entrée conseillée : 133, rue Saint Jacques, escalier M, 2e étage, salle N°06

Un pôt convivial sera organisé dans la salle de restauration de l’ENS Ulm (Rez-de-chaussée, 45 rue d’Ulm, 75005 Paris) vers 17h30.

Pour accéder au site de la Sorbonne et de l’ENS vous devrez vous munir d’une pièce d’identité et émarger la liste des participants transmise aux services de sécurité.

Si vous souhaitez participer, merci de remplir le formulaire.

Jury

Le jury sera composé de :

– Claire Aragau, professeure, École d’Urbanisme de Paris-UPEC, Lab’URBA
Sabine Barles, professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UMR Géographie-Cités
– Eric Charmes, directeur de recherche, ENTPE, Université de Lyon
– Romain Melot, directeur de recherche, INRAE, UMR BAGAP
– Coline Perrin, directrice de recherche, INRAE, UMR Innovation

Résumé

Cette thèse porte sur la place des espaces naturels, agricoles et forestiers dans l’aménagement du territoire et analyse en particulier leur intégration au sein des opérations d’intérêt national. Dans un contexte de préoccupations grandissantes vis-à-vis des enjeux environnementaux et climatiques, la légitimité des projets d’artificialisation rentre en effet de plus en plus en contradiction avec l’utilité de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers. Les opérations d’intérêt national constituent des grands projets d’aménagement étatiques, conduits sur plusieurs décennies, qui se trouvent à la charnière entre deux modèles de développement. L’un, hérité de l’interventionnisme étatique de la fin de la seconde guerre mondiale, est caractérisé par un régime d’exception et une consommation foncière conséquente. L’autre, encore balbutiant et en cours de réflexion, devrait répondre aux nouvelles attentes d’exemplarité environnementale et de sobriété foncière.

Même si les opérations d’intérêt national bénéficient d’un régime d’exception, qui facilite l’accomplissement de leurs projets, il existe des instruments réglementaires qui permettent d’opposer à leurs pratiques dérogatoires une prise en compte des enjeux des espaces naturels, agricoles et forestiers. Ces instruments sont le fruit d’une législation récente et leur application demeure inégale et dépendante des stratégies déployées par les acteurs locaux. Les différents territoires révèlent ainsi que l’intégration des espaces naturels, agricoles et forestiers est finalement influencée par le croisement de plusieurs facteurs : la dynamique globale de l’opération d’intérêt national, le contexte législatif, la mise en place d’outils réglementaires de gestion des espaces NAF mais aussi, et surtout, la mise en place de dynamiques de coopération entre les acteurs des territoires et la présence d’actions militantes susceptibles de les catalyser.

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© Marie Jussaume