Les géographes et l’action publique urbaine (1960-1992) : une politique de l’offre ?
Matthieu PICHON (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / UMR Géographie-cités) soutiendra sa thèse Les géographes et l’action publique urbaine (1960-1992) : une politique de l’offre ? réalisée sous la direction de Olivier ORAIN
15 avril
14h
Maison des sciences économiques
Paris (13e)
La jauge maximale de la salle étant atteinte, il n’est plus possible d’assister à la soutenance sur place. Un dispositif de visioconférence sera mis en place : si vous souhaitez suivre la soutenance, merci d’écrire à matthieu.pichon@parisgeo.cnrs.fr
Jury
Sabines Barles, professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, examinateur
Laurent Coudroy de Lille, maître de conférences, École d’urbanisme de Paris, examinateur
Wolf Feuerhahn, directeur de recherches au CNRS, rapporteur
Brigitte Gaïti, professeure, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, examinatrice
Olivier Orain, chargé de recherches HDR au CNRS, directeur
Maryvonne Prévot, professeure, École Polytech-Lille, rapportrice
Résumé
Cette thèse propose une histoire sociale des rapports entre le champ disciplinaire de la géographie et le champ de l’action publique urbaine entre les années 1960 et les années 1990. Nous analysons l’évolution de la production scientifique de la géographie urbaine au prisme des objectifs et des référentiels de l’action publique urbaine et de l’urbanisme ; l’appropriation et la construction d’un « problème urbain », à la fois savant et politique, par les géographes d’une grande décennie 1960 ; et les relations effectives des géographes avec les champs universitaire et professionnel de l’urbanisme. L’objectif est de voir comment des préoccupations, des normes et des pratiques a priori extérieures au champ universitaire sont traduites, appropriées ou repoussées par une discipline académique. Ce travail s’appuie principalement sur la constitution et l’examen de différents corpus d’archives et mobilise pour ce faire un ensemble de méthodes d’analyse quantitative (traitement automatique de la langue, statistiques, etc.).
La confrontation des géographes au « problème urbain » les a amené.es à engager un certain nombre de transformations. Il s’est agi pour elles et eux de se montrer disponibles et volontaires pour contribuer à résoudre ce problème, tant dans l’effort de compréhension et de production de connaissance, que dans l’adaptation aux besoins des marchés de l’emploi liés à l’urbanisme et aux politiques urbaines. Ce faisant, les géographes se sont trouvé.es en concurrence avec d’autres spécialistes, ce qui les a poussé.es à développer des stratégies professionnelles et discursives visant à défendre leur place dans et auprès du champ de l’action.
L’évolution des thématiques repérées dans un corpus de 1700 articles publiés entre 1960 et 2000 dans 11 revues de géographie françaises
